وصف البحر بالفرنسية
تعبير عن البحر بالفرنسية
تعبير عن العطلة
الصيفية بالفرنسية
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بها باللغة الفرنسية
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تعبير عن تلوث البحر
بالفرنسية
موضوع عن عطلة الصيف
la mer
Se réveiller un peu plus tôt que d’habitude et sortir déjeuner dans le
jardin sont les prémices d’une journée parfaite. Sentir le vent sur la peau,
l’odeur de l’herbe fraichement coupée et respirer à pleins poumon. Le petit
déjeuner sur la terrasse, les pieds nus, et le soleil qui cogne nous rappellent
comme on aime ces dimanches-là.
Soudain, courir dans le salle de bain, au passage attraper le maillot de
bain, et se presser, un peu. Dans la cuisine, on sélectionne avec attention le
menu du jour. Des tomates, du jambon et un peu de pain. Et pourquoi pas, du
fromage. Les pique-niques d’été ont un goût d’enfance. La bonheur se cache dans
la simplicité.
Dans la voiture, on entrouvre les fenêtres. On monte le volume, un peu.
On chante faux, on se raconte des anecdotes. Il fait beau. Sur la gauche, on
observe Carcassonne. On ouvre les yeux en immense. A l’arrivée, on se presse. Le premier pas sur
le sable brûlant. On pose le sac un peu trop vite, on se déshabille à la hâte et
on court dans l’eau. On s’éclabousse, on nage vers le large. Tout à coup, on
regarde ce ciel bleu immense, cet infini qui s’offre à nous. On se sent libre.
A ce moment-là, la vie parait si simple.
Vers 18 heures, on longe le port. A nouveau, on ouvre grand les yeux et
on se sent léger. Comme chaque été, on trouve cet endroit sublime. Comme chaque
été, on se dit qu’on aimerait bien y vivre plus qu’une saison. Comme chaque
été, on se projette un peu. La luminosité, la douceur de vivre, et toutes ces
vagues qui font chavirer. On laisse vagabonder nos pensées et on oublie déjà.
Avant de partir, on boit un verre. Vue sur la mer. Plus que tout, c’est
la vue qui importe. On savoure. On retarde le départ de quelques minutes,
parfois quelques heures. Et si on allait au restaurant d’en face. Les restaurants
en bord de mer sont toujours les meilleurs. Allez, on reste. On se mélange à
tous les touristes qui ne pensent, eux, pas au lendemain. On leur vole un peu
de leur apaisement. Si demain, on sera à nouveau au bureau, là tout de suite,
on est des vacanciers nous aussi. Au loin, la lumière s’éteint.
Le bonheur ressemble à un dimanche à la mer.
•
les
plus belles descriptions sur la mer
Je menais à Naples à peu près la même vie contemplative qu’à Rome chez
le vieux peintre de la place d’Espagne ; seulement, au lieu de passer mes
journées à errer parmi les débris de l’Antiquité, je les passais à errer ou sur
les bords ou sur les flots du golfe de Naples. Je revenais le soir au vieux
couvent où, grâce à l’hospitalité du parent de ma mère, j’habitais une petite
cellule qui touchait aux toits, et dont le balcon, festonné de pots de fleurs
et de plantes grimpantes, ouvrait sur la mer sur le Vésuve, sur Castellamare et
sur Sorrente.
Quand l’horizon du matin était limpide, je voyais briller la maison
blanche du Tasse, suspendue comme un nid de cygne au sommet d’une falaise de
rocher jaune, coupée à pic par les flots. Cette vue me ravissait. La lueur de
cette maison brillait jusqu’au fond de mon âme. C’était comme un éclair de
gloire qui étincelait de loin sur ma jeunesse et dans mon obscurité. Je me
souvenais de cette scène homérique de la vie de ce grand homme, quand, sorti de
prison, poursuivi par l’envie des petits et par la calomnie des grands, bafoué
jusque dans son génie, sa seule richesse, il revient à Sorrente chercher un peu
de repos, de tendresse ou de pitié, et que, déguisé en mendiant, il se présente
à sa sœur pour tenter son cœur et voir si elle, au moins, reconnaîtra celui qu’elle
a tant aimé.
« Elle le reconnaît à l’instant, dit le
biographe naïf, malgré sa pâleur maladive, sa barbe blanchissante et son
manteau déchiré. Elle se jette dans ses bras avec plus de tendresse et de
miséricorde que si elle eût reconnu son frère sous les habits d’or des
courtisans de Ferrare. Sa voix est étouffée longtemps par les sanglots ; elle
presse son frère contre son cœur. Elle lui lave les pieds, elle lui apporte le
manteau de son père, elle lui fait préparer un repas de fête. Mais ni l’un ni
l’autre ne purent toucher aux mets qu’on avait servis, tant leurs cœurs étaient
pleins de larmes ; et ils passèrent le jour à pleurer sans se rien dire, en
regardant la mer et en se souvenant de leur enfance. »
II
Un jour, c’était au commencement de l’été, au moment où le golfe de
Naples, bordé de ses collines, de ses maisons blanches, de ses rochers tapissés
de vignes grimpantes et entourant sa mer plus bleue que son ciel, ressemble à
une coupe de vert antique qui blanchit d’écume, et dont le lierre et le pampre
festonnent les anses et les bords ; c’était la saison où les pêcheurs du
Pausilippe, qui suspendent leur cabane à ses rochers et qui étendent leurs
filets sur ses petites plages de sable fin, s’éloignent de la terre avec
confiance et vont pêcher la nuit à deux ou trois lieues en mer jusque sous les
falaises de Capri, de Procida, d’Ischia, et au milieu du golfe de Gaëte.
Quelques-uns portent avec eux des torches de résine, qu’ils allument
pour tromper le poisson. Le poisson monte à la lueur croyant que c’est le
crépuscule du jour. Un enfant, accroupi sur la proue de la barque, penche en
silence la torche inclinée sur la vague, pendant que le pêcheur, plongeant de
l’œil au fond de l’eau, cherche à apercevoir sa proie et à l’envelopper de son
filet. Ces feux, rouges comme des foyers de fournaise, se reflètent en longs
sillons ondoyants sur la nappe de la mer comme les longues traînées de lueurs
qu’y projette le globe de la lune. L’ondoiement des vagues les fait osciller et
en prolonge l’éblouissement de lame en lame aussi loin que la première vague
les reflète aux vagues qui la suivent.
III
Nous passions souvent, mon ami et moi, des heures entières, assis sur un
écueil ou sur les ruines humides du palais de la reine Jeanne, à regarder ces
lueurs fantastiques et à envier la vie errante et insouciante de ces pauvres
pêcheurs.
Quelques mois de séjour à Naples, la fréquentation habituelle des hommes
du peuple pendant nos courses de tous les jours dans la campagne et sur la mer
nous avaient familiarisés avec leur langue accentuée et sonore, où le geste et
le regard tiennent plus de place que le mot. Philosophes par pressentiment et
fatigués des agitations vaines de la vie avant de les avoir connues, nous
portions souvent envie à ces heureux lazzaroni dont la plage et les quais de
Naples étaient alors couverts, qui passaient leurs jours à dormir à l’ombre de
leur petite barque, sur le sable, à entendre les vers improvisés de leurs
poètes ambulants, et à danser la tarantela avec les jeunes filles de leur
caste, le soir, sous quelque treille au bord de la mer. Nous connaissions leurs
habitudes, leur caractère et leurs mœurs, beaucoup mieux que celles du monde
élégant, où nous n’allions jamais. Cette vie nous plaisait et endormait en nous
ces mouvements fiévreux de l’âme, qui usent inutilement l’imagination des
jeunes hommes avant l’heure où leur destinée les appelle à agir ou à penser.
Noooooooooos
ReplyDeleteAhmad present
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